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La Nature dans tous ses états

mes créations, mes coups de coeur, mes astuces

attrape rêves : rêve d'une squaw occitane

Publié le 21 Septembre 2015 par femme-de-papier34

attrape rêves : rêve d'une squaw occitane
attrape rêves : rêve d'une squaw occitane
attrape rêves : rêve d'une squaw occitane

Aurore


Le soleil dormait encore derrière l'horizon. 
Un vent furieux venu du large s'était mis à souffler et la mer grondait sans relâche... C'était un bruit sourd, un plainte, qui surgissait des entrailles de la terre et s'amplifiait peu à peu comme un roulement de tambour lorsque les vagues laiteuses se fracassaient sur les rochers. 
Au loin, 
dans la lueur bleue pâle du matin naissant, se devinaient les ombres dansantes des bateaux de pêche sortis très tôt à l'aube, malgré le danger de la mer démontée. 
De temps en temps, la lumière blafarde du phare solitaire balayait l'obscurité, dévoilant les contours fantomatiques des digues, 
longs bras gluants et difformes 
s'avançant au milieu 
des vagues déchaînées. 
On aurait dit qu'elles essayaient de repousser l'eau, 
en vain, vers le large. 
Le temps s'était figé entre la nuit et l'aube, 
indécis encore à choisir, 
Paresseux et frileux comme un enfant au sortir du lit...

 

extrait de "le preta de l'île singulière" 

http://www.bernadette-boissie-dubus.com/pages/Le_preta_de_lile_singuliere_tome_1_et_2-1630508.html​

 

Un de ces jours, un beau matin…

 

Un de ces jours un beau matin

Allons fillette partons gaiement

Bleue est ta robe de printemps.

Mais les myrtilles si jolies

Ont taché ton soutien-gorge.

Oh ma mie si je n’ose

chemin faisant te lutiner

c’est que le diable qui sommeille

en moi a peur de s’éveiller.

Plaisanteries et commérages

Ta bouche en cœur a explosé

Les boutons d’or de ton corsage

Et je me suis laissé aller.

Tu n’étais pas vraiment jolie

Mais ta poitrine pleine de myrtilles

A emballé mon cœur coquin.

C’est alors qu’en ce chemin

Sur les tendres fleurs enivrantes

J’ai osé cueillir en mes mains

La perle cachée dans ton antre.

Pardonnez-moi si je m’épanche

Mais cette belle pervenche

Au retour de notre escapade

M’a renvoyé à mes salades.

Allez fillette

Reviens me prendre

La main ou autre de mes membres

Un de ces jours un beau matin

Car je me meurs de tes câlins.

 

 

Poème de la créatrice ( Extrait de : En nos sombres jardins, éditions Clair de Plume 34)

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